- Rédaction
Selon un article publié dans le dernier Journal du Dimanche, le SPAF (Syndicat des Pilotes d'Air France) estime que l'accident du vol AF447 Rio-Paris est un «échec collectif» et que « sans les pannes des sondes Pitot, l'accident aurait pu être évité».
Le président du syndicat des Pilotes SPAF, Gérard Arnoux, déplorait dans cet article que «tous les acteurs aient sous-estimé le problème des sondes».
Le BEA a répondu à cet article en rappelant que «l'enquête progresse, mais elle est particulièrement difficile et il est trop tôt pour pouvoir décrire les circonstances de l'accident et, a fortiori, prétendre les expliquer». Le BEA «recommande une nouvelle fois la plus grande prudence.»
Le Bureau d'Enquête prévoit la sortie d'un nouveau rapport d'étape sur les circonstances de l'accident avant la fin de l'année. Une troisième phase d'enquête doit par ailleurs démarrer prochainement.
Gérard Arnoux estime de son côté «qu'en dépit de neuf incidents graves entre mai 2008 et mars 2009, Air France n'a pas assez mis la pressions qui s'imposait sur Airbus».
Plus tôt dans l'année le syndicat Alter avait déclaré «qu'il existe un risque réel de perte de contrôle d'un Airbus découlant de la perte des informations anémométriques (panne de 2 ou 3 pitots) et du contexte de travail extrêmement chargé pour l'équipage résultant de cette perte et de ses nombreuses conséquences».
Mais alors que tous les feux se portent sur la compagnie aérienne, les problème des sondes Pitot mettent surtout en avant les lacunes des instances de contrôle françaises et européennes et des processus de contrôle du constructeur aérien…
Car après tout lorsque l'on loue une automobile, le loueur n'est pas responsable des dysfonctionnements ou de la mauvaise conception des pièces détachées…
Air France a de son côté rappelé qu'uen enquête technique était en cours et que la compagnie coopère avec les autorités afin que «des scénarios solides et étayés par des faits puissent être proposés et analysés.»
